Une brève petite histoire sur les épices…
" Le mot "épice" date du XIIe siècle et désignait au départ une denrée spéciale, puis des substances végétales aromatiques, classés en 3 catégories :
. Les épices (cannelle, gingembre, poivre, etc...)
. Les condiments (ail, moutarde, etc...)
. Les aromates (vanille, thym, etc...)
Les épices donnent de la saveur, parfois de la vigueur, dans tous les cas du relief à la cuisine. Ils flattent les narines, exaltent la finesse de certains mets. Toute la subtilité est de savoir les accorder, les doser, les mélanger. Très chères, les épices ont longtemps servi de monnaie d'échange, au point d'être à l'origine de notre expression "payer en espèces". Par la suite, on différencia le paiement avec des pièces d'argent et non des épices orientales par l'expression " espèce sonnante et trébuchante".
Les origines
La nature a pourvu généreusement le sud-est de l'Asie de ces végétaux savoureux. Avec la diffusion, depuis l'Inde, du gingembre, du curcuma, de la cannelle, de la cardamome, de la muscade, du clou de girofle ou du poivre, sont nées les histoires fabuleuses de la route des épices. L'ail né en Asie centrale s'est vite acclimaté un peu partout. De la Chine vient la Badiane à la saveur anisée mais qui n'a rien à voir botaniquement avec l'anis ou le fenouil. De l'Amérique, Christophe Colomb, qui cherchait une nouvelle route vers l'Inde pour le commerce des épices, n'en trouva aucun mais a rapporté le piment, appelé poivre de Cayenne, pensant qu'il s'agissait de poivre rouge. De l'Afrique nous vient la maniguette, une graine au goût qui ressemble au poivre et que l'on appela " la graine du paradis" parce que son origine a longtemps été ignorée. Le Safran, stigmate du crocus originaire d'Asie Centrale es cultivé en Europe depuis le Xe siècle.
L'intégration de certains épices à Madagascar comme la vanille
Madagascar, ou appelée communément l'île rouge est séparée de l'Afrique par le canal de Mozambique, traversée par le tropique de capricorne à environ 10km au sud de la ville de Tuléar.
Cette île est très reconnue, entre autre, pour sa vanille, cannelle, girofle et le poivre.
Vers 18810, ce sont les planteurs réunionnais qui introduisent, sur l'île , la culture de la vanille. Les premières plantations sont installées dans le nord , précisément sur l'île de Nosy Bé. De là, elles prennent ensuite pied dans les régions orientales de la grande île, celles d'Antalaha et de Sambava au climat humide favorable. L'engouement est rapide et la production malgache dépasse les 1 000 tonnes en 1929, soit plus de dix fois celle de La Réunion. Mais le marché manquant de régulation, la vanille connaît cycliquement des crises de surproduction.
Malgré la concurrence d'autres pays tropicaux comme l'Indonésie et l'émergence de nouvelles dynamiques de conquête du marché comme dans l'État du Kerala en Inde, Madagascar conserve toujours aujourd'hui largement son rang de premier exportateur mondial. Selon les années, Madagascar produit 60 à 80 % de la vanille dans le monde."
(Source : "Extrait de l'ouvrage de Geneviève Martin, "Le livre santé des épices" Dauphin Editions" et Wikipédia)
